HDA Barjavel

Classes de 3e                          Autobiographie : Enfance de Sarraute 

I Présentation de l’objet d’étude

Thématique : Arts, Techniques et Expressions

Arts, crétaion, culture

Type d’expression : Les « arts du visuel » : littérature et peinture

Problématique :

Comment parvenir à retrouver l’exactitude du souvenir d’enfance ?

Comment parvenir à faire revivre leurs souvenirs d’enfance ?

Comprendre l’originalité d’une démarche autobiographique

I Présentation des documents d’HDA, pistes d’exploitation et perspectives d’interrogation

A/ Des Textes

Dans le cadre de l’étude d’un roman autobiographique, quatre extraits du roman Enfance de Sarraute Nathalie ont été étudiés en classe :

1/ Un dialogue étonnant (incipit) : N ; Sarraute commence son récit autobiographique en s’interrogeant sur l’intérêt de son projet.

→ comprendre les difficultés de l’écriture d’un récit d’enfance

→ les raisons d’un projet

→ les pièges du récit autobiographique

→ rôle des dialogues

→ rôle du Double

2/ des paroles marquantes

→ premier souvenir d’enfance

→ faire resurgir une scène d’enfance

→ la narratrice juge la scène

3/ un souvenir presque parfait

→ un des souvenirs d’enfance heureux qu’elle a conservés de son enfance en Russie avant la séparation de ses parents

→ la tentation du souvenir

→ un tableau presque parfait ?

4/ un épisode traumatisant

→ Nathalie enfant accuse sa demi-soeur Lili de lui avoir subtilisé son ours en peluche.

→ découverte de l’injustice

→ Que choisit-elle de raconter ? Que recherche-t-elle avant tout ?

→ qu’est-ce qui déclenche le souvenir d’enfance ?

→ les procédés d’écriture caractéristiques du style de Nathalie Sarraute : ponctuation, emploi des temps, images

-Comparer des projets autobiographiques avec un extrait de :

Jean Jacques Rousseau : Confessions, 1782

B/ Tableaux

Deux tableaux ont été étudiés

1/ Frieda Kahlo : Moi, mes parents et mes grands-parents

Frieda Kahlo

L’élève doit être capable de

-le présenter auteur, titre, contextualisation ,…

-le décrire de façon détaillée et précise

-l’interpréter : en donner le sens

2/ Francis Bacon, Portrait

Bacon

Bacon retrouve l’animal dans l’homme en nous montrant des êtres qui sont des présences pures de chair, sans transcendance. Ses figures surgissent de l’informe de la matière picturale elle-même, une matière tronçonnée, balayée, balancée, ravagée, bouleversée. Lorsqu’on regarde les autoportraits de Francis Bacon, on pense immanquablement aux têtes des « Gueules cassées » de la Première Guerre mondiale. Son visage malaxé, déformé, exprime une personnalité complexe associée à une liberté créatrice: Son art reste figuratif mais doté d’un style plus que personnel et reconnaissable entre tous. Dans ses autoportraits, le peintre se représente, tel qu’il se voit de l’intérieur, avec son sentiment de mal être. Francis Bacon, obnubilé par sa « laideur » tant physique que psychique, a peint plus d’une centaine d’autoportraits parfaitement défigurés, comme de la chair en dégénérescence.

« Je déteste mon propre visage, mais je continue à me peindre du fait seulement que je n’ai pas d’autres gens à peindre. Il est vrai que chaque jour dans la glace je vois la mort au travail, c’est l’une des plus jolies choses qu’ait dites Cocteau. Il en est de même pour chacun ». Francis Bacon.

L’élève doit être capable de

-le présenter auteur, titre, contextualisation ,…

-le décrire de façon détaillée et précise

-l’interpréter : en donner le sens

« Je mets toute ma vie dans la peinture ».

Vade Mecum

Aucun artiste du XXè siècle n’aura su exprimer mieux que Bacon dans sa peinture la tragédie de l’existence. En effet, la tragédie de l’Homme moderne devient dans son œuvre une réalité visible et bouleversante. Son œuvre nous confronte brusquement à ce mélange de violence, d’angoisse, de désir, de désespoir, de déchéance, d’abjection… et de beauté qu’est l’existence. Ainsi Bacon brandit-il face à nous un miroir permettant de prendre conscience de notre condition humaine au sein du monde actuel.

« Je crois que l’homme aujourd’hui comprend qu’il est un accident, que son existence est futile et qu’il doit jouer un jeu insensé. »

Né à Dublin en 1909, il est chassé de chez lui à 16 ans lorsque son père découvre son homosexualité. Il mène alors une vie de bohème à Londres, Berlin ou Paris et se lance dans la peinture. Pendant des années, il se désespère de n’avoir aucun succès: il arrête plusieurs fois la peinture et détruit alors une grande partie de ses œuvres.

C’est en 1944 que Bacon lui-même fait débuter son parcours artistique avec Trois figures au pied d’une Crucifixion (voir ci-dessus) alors qu’il avait commencé à peindre 10 ans auparavant. Ce triptyque est une œuvre à la fois expressive et très dure. Pourtant elle ne représente aucune action violente. Mais une certaines violence indéfinie marque cependant d’horreur les formes et les zones de couleurs qui les entourent. Les éléments humains et bestiaux des personnages sont mêlés dans une même déformation et interroge le spectateur sur leur sens. Cette peinture nous place donc dans un domaine inconnu, au frontière de la raison.

Pour Bacon, la peinture ne sert pas à imiter la réalité apparente: elle doit être une action impulsive qui émane des besoins les plus profonds de l’Homme et révèle ses sentiments. Ainsi son œuvre doit-elle faire apparaitre quelque chose qui vient de l’intérieur, cette masse complexe, multiple, contradictoire des émotions. Surtout que ce triptyque date de 1944, une période où la conscience de l’Europe est bouleversé par l’horreur de la guerre.

Cette œuvre est remarquée et provoque souvent des réactions violentes. Elle marque le début de la reconnaissance pour Bacon.

Au début des années 1960, l’artiste se lance dans la réalisation de portraits puis d’autoportraits. Cherchant toujours à reproduire les émotions les plus enfouies, il métamorphose le réel en une représentation supérieure aux apparences extérieures, dans le sens où elle lève le voile sur la réalité, plonge dans l’inconscient et fait revenir à la surface de ses portrait des sentiments complexes et puissants.

Conclusion :

-apprécier la connaissance du texte de Sarraute et la connaissance du genre autobiographique

-apprécier le rapport entre écriture, souvenir et vérité : le « pacte » autobiographique

-apprécier les connaissances sur les caractéristiques générales des textes autobiographiques

-apprécier l’établissement de lien entre le roman et les docs d’HDA proposés

-apprécier la sensibilité aux enjeux esthétiques, littéraires et humains d’un texte littéraire

-apprécier ce que nous apportent ces textes …

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