3éme : fiche de synthèse : rites funéraires et nuit des temps

3ème – fiche de synthèse sur les rites funéraires dans l’antiquité

Objectifs :

-partir des « deux gisants » du pôle dans La Nuit des Temps de Barjavel 

-comparer la « pratique » décrite dans la Nuit des Temps à d’autres « pratiques » d’autres civilisations.

-voir de quelle civilisation perdue ou ancienne Barjavel s’est inspirée pour écrire ce passage

Les rites funéraires dans la Grèce antique comprennent :

-la toilette du mort.

-l’exposition du défunt sur un lit, la tête surélevée et tournée vers le dehors, les pieds dirigés vers le seuil de la maison.

-le cortège funèbre : au chant XXIII de l’Iliade d’Homère, on voit certains de ceux qui suivent le cortège funéraire de Patrocle se couper les cheveux et les jeter sur sa dépouille, Achille le fait également : ce geste de consécration de cheveux est un honneur rendu au défunt, symbole de la perte d’une partie d’eux-mêmes.

-L’ inhumation ou l’incinération : la mort sans sépulture ne permet pas la descente aux Enfers, et l’esprit du défunt erre dans l’Érèbe.

À cette époque, la mort est considérée comme une délivrance, un honneur, si les rites sont effectués correctement.

-le bûcher funéraire : on brûle le défunt avec ses effets, pour qu’il en profite ; le mort emporte avec lui les dernières choses qui lui sont ainsi offertes : ses armes, ses animaux ou objets familiers.

-Le défunt est également enterré avec de une à trois oboles : seuls ceux qui ont mérité un enterrement adéquat sont choisis pour passer aux Enfers grâce à Charon, le passeur des Enfers – et ce, uniquement s’ils peuvent payer le voyage sur les fleuves à franchir pour rejoindre l’au-delà, au prix de une à trois oboles : c’est de là que vient la coutume de placer une obole sous la langue du mort avant son enterrement. Ceux qui ne peuvent payer doivent errer sur les bords du fleuve pendant cent ans.

L’antiquité :

Les romains ont, jusqu’à l’époque de Marc Auréle (IIe siècle), qu’un seul rite dominant : l’incinération : les restes brûlés sont ensuite insérés dans une urne funéraire à cet usage puis enterrés. Cette pratique funéraire tend à remplacer l’inhumation, pratique celte du nord de la Gaule. Mais au second siècle, l’inhumation réapparaît depuis l’Orient. La nouvelle pratique se développe dans des villes comme Lugdunum (Lyon) et c’est alors que la production des sarcophages et autres contenants s’amplifie. Les deux modes coexistent jusqu’au IVe siècle où l’inhumation prend finalement le dessus, suite à l’influence chrétienne.

L’inhumation se déroule dans une nécropole à proximité du milieu urbain mais toujours en dehors de la ville. La mort est exclue du monde des vivants, au contraire du milieu rural où les nécropoles sont souvent en relation avec un lieu d’habitation. La nécropole de Lutèce (Paris) se trouve sur l’actuel emplacement du jardin du Luxembourg le long des axes de communication. Les voyageurs croisent ainsi sur la route, à l’entrée de la cité, des témoins funéraires rappelant l’existence du défunt, les plus importantes étant les mausolées : petits édifices destinés à recevoir la tombe d’une personne riche ou vénérée par ses contemporains.

Les corps étaient orientés nord-sud. Les sarcophages ne sont réservés qu’aux riches familles qui utilisent le deuil pour affirmer leur richesse au travers de la décoration et la nature du matériau du sarcophage, pierre ou marbre. Les autres se contentent d’un cercueil de bois, au pire sont inhumés en pleine terre c’est à dire sans aucun contenant, si ce n’est un linceul ou suaire : sorte de linge blanc, qui recouvre un corps nu ou habillé. Les sarcophages pouvent être placés en surface ou complètement enterrés tandis que les cercueils étaient tous inhumés. Quel que soit le contenant, le mort a la plupart du temps la même position appelée « décubitus dorsale » : un corps allongé sur le dos, les bras sur le ventre.

A côté du corps, les familles déposent des objets pour accompagner le mort dans son chemin vers l’au-delà, comme dans l’Egypte ancienne. Ainsi voit-on apparaître l’obole de Charron qui consiste à déposer une pièce de monnaie dans la bouche ou la main du mort. Celle-ci servira à payer à Charron pour le passage sur le fleuve qui sépare les morts des vivants.

Le rapport psychologique à la mort est différent par rapport à aujourd’hui : les romains ont une vision plus positive de la mort. On dépose des vêtements, de la vaisselle ou de la nourriture, toujours pour accompagner le mort dans son voyage, dernière preuve de l’amour des vivants pour l’être décédé.

La religion chrétienne tentera d’uniformiser la pratique funéraire en combattant les diversités des rites devenus païens.

En conclusion, je retiens de ceci

-la notion d’accompagnement de l’  « endormi »  dans son voyage par des objets familiers

-la notion de dépôt d’objets : ses armes, ses objets familiers …

-la notion de sarcophage

-la notion d’exposition sur un « lit »

-la notion de position ou orientation de l’endormi sur son sarcophage

-l’abri considéré comme un mausolée

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